La dissociation et le trauma
Qu’est-ce que la dissociation ?
C’est ne pas associer le corps et le mental en un mot. C’est une stratégie d’oubli du trauma.
En effet, la conscience, le temps, les émotions, les pensées et le corps sont normalement liés. Or il arrive souvent que pour se protéger, notamment lors d’un traumatisme, notre mental se détache de notre corps. C’est ce qu’on appelle la dissociation qui découle d’un échec de l’intégration.
Or notre capacité à intégrer est un signe de santé mentale, il s’agit donc d’intégrer les événements traumatiques dans notre histoire de vie, c’est-à-dire nous dire en quelque sorte que ces événements nous sont arrivés.
Comme l’explique Jean-Michel Gurret, psychothérapeute et formateur en EFT(libération émotionnelle) « Libérez-vous de vos peurs grâce aux techniques énergétiques » , l’intégration est la combinaison de 3 actions mentales.
- Tout d’abord faire la synthèse et mettre en lien les événements vécus pour en faire une histoire et pouvoir raconter cette histoire dans un récit cohérent. Il s’agira d’éviter la confusion et la culpabilité qui bien souvent est la conséquence des traumas : confusion au niveau du temps, au niveau des rôles, au niveau des places de chacun dans la famille.
- Puis c’est la personnification: la personne doit être capable de donner un sens à ce qu’elle vit, depuis qu’elle a vécu ces traumatismes. De ces événements, elle peut en parler à la première personne, sans honte, ni culpabilité car nous ne sommes pas responsables des traumas subis, nous sommes responsables en revanche de ce que nous allons faire des conséquences mais avant toute chose, il faut conscientiser le trauma pour sortir de la confusion : suis-je réellement malade, née anxieuse ou était-ce le trauma subi ?
- Enfin la présentification: la personne peut raconter son histoire de manière datée (avec un début, un milieu et une fin) et chronologique, tout en restant consciente du contexte présent dans lequel elle est. L’idée ici, comme exprime l’auteur de l’ouvrage est « de remettre le passé dans le passé et d’arrêter le fait que le passé s’invite lui-même dans le présent.
Le but ici est de réduire les symptômes invasifs du passé, de faire en sorte que les personnes vivent mieux leur état présent et surtout de les stabiliser émotionnellement.
Il s’agira d’apprendre de nouvelles compétences pour réguler les émotions et préparer le travail qu’il faudra faire sur les souvenirs traumatiques.
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